
Fondation Brigitte Bardot : le podcast de la protection animale
Les podcasts de la Fondation Brigitte Bardot retracent l'engagement indéfectible de Brigitte Bardot, un combat qu’elle mène avec passion depuis des décennies. Grâce aux témoignages inspirants de ceux qui s’engagent quotidiennement au sein de sa Fondation (300 salariés, 500 bénévoles), ces épisodes mettent en lumière les luttes emblématiques contre la maltraitance animale, tout en présentant les refuges et les nombreuses actions concrètes menées pour protéger les animaux et défendre leurs droits, en France et dans le Monde entier.
Fondation Brigitte Bardot : le podcast de la protection animale
Chasse à courre : l'appel de Brigitte Bardot aux politiques (avec BFMTV)
Bienvenue dans le podcast de la Fondation Brigitte Bardot. Nous allons découvrir ensemble cette belle aventure et ce combat mené par Brigitte Bardot depuis plusieurs décennies : la protection des animaux.
Dans ce 5e épisode, découvrez l'interview exclusive de Brigitte Bardot, réalisée le 11 mai dernier sur BFMTV depuis sa maison de Saint-Tropez. Elle y lance un appel au président Macron et au monde politique pour interdire la chasse à courre, répondant ainsi à 50 ans de revendications restées vaines.
Pour en parler Éric Angioletti reçoit Steven Bellery, le chef du service culture de BFMTV qui a réalisé cette interview et qui va partager avec nous ce moment d'intimité.
Sommaire :
- Steven Bellery, vous avez interviewé à plusieurs reprises Brigitte Bardot, pouvez-vous nous raconter comment elle vit aujourd'hui et les coulisses de cet entretien ? (0'55)
- À quel point Brigitte Bardot reste-t-elle active et dévouée à ses combats ? (4'05)
- L'interview de Brigitte Bardot (5'10)
- Cet entretien témoigne d'un engagement et d'une fondation forte, mais Brigitte Bardot a également un fort sens de l'humour, vous la connaissiez comme cela ? (17'31)
- L'émission a eu un fort retentissement, cela va-t-il faire avancer son combat ? (19'01)
- En tant qu'interviewer privilégié, avez-vous un message à lui faire passer ? (20'01)
Retrouver l'interview de BFMTV en intégralité en cliquant sur ce lien.
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Conception - Production - Diffusion : Angiocom
Bonjour et bienvenue dans ce nouveau podcast de la Fondation Brigitte Bardot. Un podcast exceptionnel aujourd'hui car nous allons parler de l'appel lancé par Brigitte Bardot le 12 mai dernier sur BFM TV depuis sa maison de Saint-Tropez. Un appel au président Macron, au monde politique. pour demander d'interdire la chasse à cour que vous allez découvrir dans ce podcast. Et nous avons la chance d'avoir avec nous Steven Bellery, le chef du service culture de BFM TV, qui a réalisé cette interview et qui va partager avec nous ses moments d'intimité avec Brigitte Bardot. Bonjour Steven.
Bonjour à tous. Merci de me recevoir.
C'est un plaisir. Vous avez réalisé de nombreuses interviews avec Brigitte Bardot depuis plusieurs années. Vous avez créé un lien intime avec elle. Elle vous a ouvert les portes. portes de sa maison à Saint-Tropez. Alors, est-ce que vous pouvez nous raconter un peu comment elle vit aujourd'hui, entourée des animaux, sa passion bien entendu, et comment elle vous a accueillie ?
Les bras grands ouverts. Elle nous attendait avec toute l'équipe sur le pas de la porte de sa maison qui s'appelle la Garigue, qui est une maison ferme, comme elle me l'a dit et comme elle nous l'a montré, puisque c'est vrai que dès qu'on pénètre après le portail, on se rend compte qu'on est vraiment dans un endroit à la fois hors du tout. temps, et puis un endroit presque sauvage, ça ressemble vraiment pas à une maison de la Côte d'Azur qu'on pourrait imaginer. On est sur les hauteurs de Saint-Tropez, on voit la mer au loin, c'est très bucolique, il y a beaucoup, beaucoup d'arbres, c'est un endroit qui est assez sécurisé, très, très calme, à tel point qu'on voit des sangliers, des marcassins au fond du jardin courir, qu'on voit aussi, voilà, une faune, on voit des rongeurs sauter dans les arbres. On est dans de la fauche raisonnée, donc vous n'imaginez pas de la pelouse absolument nickel. C'est vraiment un endroit un peu insolite dans lequel, je crois, elle se sent bien, où elle va tous les jours. Elle se réveille, m'a-t-elle dit, à la madrague, évidemment, où elle dort. Et puis à la mi-journée, elle remonte avec une voiture sur les hauteurs de Saint-Tropez, dans cet endroit où elle travaille et je crois où elle se repose aussi, où elle se recentre. Elle est en adéquation avec la mission de la Fondation Brigitte Bardot, parce que c'est vraiment une maison bureau. Donc elle nous attendait sur le pas de la porte, et tout de suite quand on rentre dans la cuisine, il y a une grande table sur la droite, où en fait c'est son bureau. Il y a plein de lettres ouvertes, du courrier auquel elle doit répondre, et puis il y a beaucoup de dossiers sur lesquels elle travaille. C'était impressionnant de voir tous les dossiers sur lesquels elle avait déjà entamé du travail. Il y a des sondages, le dernier sondage que la Fondation a commandé au mois de... de mars, des questions du courrier évidemment de fans des gens qui lui posent des questions sur son travail pour la fondation des animaux qui doivent être placés et puis voilà c'est aussi vous le savez la fondation, la première ferme de France il y avait plein plein de choses en lien avec ça sur des bovins, des ovins qui doivent être placés donc c'était impressionnant de voir à quel point cette taille était couverte de papier mais tout est extrêmement bien rangé et comment je crois elle structure ses journées avec des après-midi dédiés au travail donc c'est la première chose qui moi m'a m'a épaté.
Et vous avez fait l'interview au milieu des animaux, carrément.
Ah oui, vraiment, vraiment. On était un petit peu dehors, sur une sorte de terrasse un peu couverte. Et donc, il y a un âne, il y avait une ponette, des chiens en liberté. D'ailleurs, il y a un chien venu nous voir pendant l'interview. Voilà, c'est assez étonnant de voir comment elle vit. Elle est aidée. Je crois qu'il y a deux personnes qui l'aident à gérer tous les animaux qui sont dans cet endroit. Mais c'est une sorte de... petite ferme qui lui ressemble en fait parce que c'est à la fois très sauvage comme elle peut l'être et puis très attachant aussi comme endroit qui est vraiment un endroit hors du temps.
Alors elle travaille toujours beaucoup, vous nous l'avez dit, avec tous ces lettres de fans et de demandes. Vous avez senti que ces combats sont toujours au centre de ses préoccupations, c'est ce qui la motive toujours ?
Je dirais même essentiel et elle me dit Brigitte Bardot que c'est ce qui même la tient debout. Rappelons que Brigitte Bardot a fêté ses 90 ans septembre dernier et elle a une énergie qui m'a stupéfait. Je crois que le fait qu'elle ait cette routine professionnelle, on peut le dire, parce qu'on a l'impression qu'elle dirige de main de maître cette fondation, et que ce combat, cette énergie coule dans ses veines, c'est ce qu'elle me racontait, et je crois que c'est sa raison d'être. On a discuté dans cette interview du rapport au temps, du rapport à... Pourquoi on est sur Terre ? Et elle me dit aujourd'hui, clairement, je crois que j'étais sur cette planète pour les animaux. Et elle le dit très simplement et elle le formule. Et je pense que ce combat et ce travail, c'est ce qui l'a fait tenir debout aujourd'hui de manière physique. En fait, c'est sa raison d'être, c'est sa raison de se réveiller chaque matin.
Merci Steven de nous avoir fait partager ces moments. Je vous propose maintenant qu'on écoute cette interview où Brigitte Bardot nous explique ses combats.
Je pars en guerre, je veux l'abolition de la chasse à cours. C'est une horreur ce truc-là, c'est une horreur. Il faut absolument que le gouvernement français accepte de m'offrir. Après 50 ans de demandes sans réponses, de m'offrir au moins cette victoire. L'abolition à jamais de la chasse à cour en France. On est le dernier pays d'Europe à pratiquer cette ignoble chose. Le dernier.
Avec l'Irlande.
Avec l'Irlande. Bon. On n'a pas le droit.
Et c'est pour cette raison que vous décidez de vous remontrer ? C'est parce que ce combat, c'est quoi ? C'est le dernier dans lequel vous voulez mettre une énergie folle ? Ou c'est un combat que vous pensez que vous pouvez gagner aujourd'hui ?
Je pense que je peux le gagner. Et en fin de compte, c'est mon dernier combat. Parce qu'à 90 ans, je ne vais pas recommencer dans 5 ans ou dans 6 ans. Donc c'est l'ultime combat, mais avec un résultat formidable. Là, la France peut prendre une décision qui la ferait un peu briller, parce qu'elle est un peu pas très belle la France en ce moment. Alors, ça serait une très belle décision que pourrait prendre Macron au moment de son départ, il partirait sur une belle chose. une belle leçon de vie, et ça serait bien.
Ce lundi 12 mai, vous allez donc envoyer une lettre ouverte, c'est le moyen que vous avez trouvé pour vous faire entendre. Elle est adressée au Président de la République, au Premier Ministre, aux parlementaires, et vous leur demandez donc d'abolir une bonne fois pour toutes la chasse à cour. Alors, je rappelle ce que c'est, c'est un mode de chasse où l'on poursuit un animal sauvage avec une meute de chien. Vous demandez son interdiction aujourd'hui d'une manière... formelles ? Parce que quoi ? C'est aujourd'hui une pratique d'un autre temps qui est dépassée ?
C'est complètement obsolète. Ça fait partie des trucs royaux, à l'époque des seigneurs et des grandes familles qui avaient les moyens, parce que ça coûte cher, qui avaient les moyens de s'offrir le luxe de passer leur journée. en mondanité et en voyant la souffrance et la désespérance d'un animal qui est poursuivi jusqu'à la mort par une meute de chiens affamés et par une meute de connards derrière qui s'en servent comme un spectacle.
Vous dites que les animaux sont pourchassés, traqués pendant des heures. Très souvent, la terreur est telle que nombre d'animaux meurent d'une crise cardiaque pendant la traque. Cette pratique, elle est peut-être d'un autre temps, mais elle fait aussi partie d'une forme de tradition en France. Vous le rappeliez, ça vient de Français Ier, l'époque de Français Ier. Est-ce qu'on ne doit pas aussi vivre avec ces traditions, leur laisser une place, où en 2025, il y a des traditions qu'il faut balayer d'un revers ?
Non, ce n'est même pas une tradition. C'est comme la corrida, c'est un spectacle malsain, écoeurant, cruel. S'il y avait la tradition, il y a belle lurette qu'on aurait brûlée comme sorcière. Heureusement que certaines traditions n'existent plus.
Vous avez eu l'impression d'être parfois une sorcière dans ce combat ?
On m'a considérée, oui. C'est fini, ça.
Vous savez que les sorcières ont des pouvoirs magiques. Peut-être que ça va marcher, cette fois.
Cette fois, ça doit marcher. Ça, j'ai tous les Français derrière moi. On a fait un sondage, et 72% des Français sont contre la chasse à cour.
Oui, et le chiffre est même plus important chez les personnes de plus de 65 ans, 79%. 76% chez les 18-24 ans. Pourquoi ça ne bouge pas alors si les Français sont d'accord avec vous, à votre avis ?
Ça ne bouge pas parce qu'on a un gouvernement. Tu ne prends pas de décision, tu n'oses pas faire avancer les choses. Jusqu'à présent, tu ne m'as pas soutenu.
Et vous parlez de ce gouvernement, mais vous dites aussi que ça fait 50 ans qu'on ne vous écoute pas. C'est tous les gouvernements précédents. Oui.
Mais je parle aussi des gouvernements précédents. J'en parle.
Vous dites dans cette lettre ouverte que c'est une pratique sauvage et inhumaine. Donc pour vous, est-ce que ceux qui pratiquent encore la chasse à cour sont des personnes... qui manque d'humanité, tout simplement.
Et comment on peut avoir de l'humanité en assistant à une horreur pareille ? C'est impossible.
Il y a aussi certaines formes de chasse qui sont importantes pour l'équilibre des forêts, notamment trop de cerfs se reproduisent, par exemple. Il faut un petit peu contrôler ça, même si ce n'est pas la question de la chasse à cour.
Non, la nature, elle est très équilibrée, les animaux aussi. Beaucoup plus équilibré que nous, qui sommes complètement devenus singués.
Vous dites « je ne peux plus attendre » . J'ai 90 ans, vous l'écrivez dans votre lettre. Vous voulez voir cette interdiction actée dans quel délai ? Dans les deux prochaines années, avant la fin du quinquennat du président Macron ?
Ah oui, ah oui.
Je crois que vous avez passé un coup de fil la semaine dernière à Yaël Braun-Pivet qui est la présidente de l'Assemblée nationale, proche d'Emmanuel Macron. Qu'est-ce qu'elle vous a dit ? Est-ce qu'elle vous a fait des promesses ? Est-ce qu'elle vous a écouté ?
Elle a été fantastique. J'ai eu un rapport amical avec cette femme. Vraiment, j'ai senti son soutien. Je l'admire pour la patience qu'elle a, la justesse de ses propos. Et surtout, la façon dont elle remet en place la sauvagerie débordante de l'Assemblée nationale.
C'est vrai que c'est souvent le bazar à l'Assemblée, ça vous déplaît ?
Ça me choque, beaucoup.
L'abolition de la chasse à cour, vous aimeriez que ce soit votre héritage, ce qu'on retient de vous ?
Oh non, il y a beaucoup de choses qu'il faudrait retenir de moi. Oh là !
Ça nous prendrait du temps !
Non mais, il y a une telle misère, une telle souffrance animale en France !
Dans le sondage que votre fondation a commandé au mois de mars, il y avait ce chiffre. 67% des Français pensent que les responsables politiques ne sont pas soucieux d'améliorer la condition animale.
Ils t'en foutent !
Ils n'écoutent pas les Français alors ? Non.
Il n'y a qu'à voir ! Dans quel état ils sont les français ?
Vous avez eu une idée géniale Brigitte, vous avez accompagné cette lettre ouverte d'un petit cadeau, je l'ai avec moi, vous leur envoyez au responsable politique un sonotone. Il y a même les piles offertes, c'est sympa. La fondation Brigitte Bardot vous offre le moyen d'entendre ses demandes.
Voilà, comme depuis 50 ans, ils n'ont rien entendu du tout, ils ont fait semblant de ne pas entendre, là ils sont... obligé d'écouter, d'écouter ce que je dis. Et ce que je dis, je veux y arriver. Voilà.
En tout cas, vous êtes la reine du marketing. C'est votre idée, je le précise. Vous l'avez eue il y a plusieurs mois. Elles vous viennent comment, ces idées, Brigitte ?
Je ne sais pas pourquoi. Je me suis dit, c'est bizarre que depuis le temps que je demande quelque chose, il n'y a pas de réponse. Donc ils ont un problème auditif, j'ai pensé. Et j'ai eu l'idée de ça. Ça m'a fait rire, moi. Après j'en ai parlé à la Fondation, ça les a fait rire. Et j'ai pensé que c'était une bonne idée de mettre les rireurs de mon côté et de tenter un coup de pub.
En tout cas, vous avez les bonnes idées qui font bouger les lignes. Vous dites qu'il faut rire aussi du côté des rieurs. Parce que quoi ? Vous avez l'impression d'avoir passé votre vie à râler ?
Non, j'ai beaucoup ri. J'étais une femme très vivante. J'aimais danser, chanter, rire. Non, non. Mais j'ai beaucoup râlé aussi. C'est vrai.
Il faut râler en France.
Pour obtenir quelque chose. Oui, il faut râler.
Vous aviez rencontré Emmanuel Macron, c'était en juillet 2018, à l'Elysée. Vous étiez sorti plutôt satisfait de ce rendez-vous. Il s'était même dit à l'époque qu'il était prêt à mettre fin à la consommation de la viande de cheval, par exemple. Et ça n'a pas vraiment bougé après ?
Alors, la viande de cheval, ça c'est encore un truc que je vais soulever avant de me tirer, pour de bon. C'est trop important.
Est-ce que vous avez reparlé au président de la République depuis 2018 ?
Non, j'ai rien à lui dire.
Speaker 2
Speaker 3
Ah oui, ah oui. Il n'y a pas que moi. On est un bataillon de déçus.
Il y a deux ans, vous aviez pris la plume, vous lui aviez envoyé déjà une lettre ouverte, vous l'engueuliez un peu, c'est le mot que vous utilisiez, je vous engueule, vous disiez même que le président de la République était un être maléfique, c'était pas un petit peu fort ?
En tout cas, il n'est pas bénéfique. Or s'il n'est pas bénéfique, il est maléfique.
Vous jouez avec les mots.
Et c'était pour ça.
Demain soir, le président de la République parle à la télévision. Est-ce que vous avez envie de lui passer un message aujourd'hui sur BFM TV ?
Il n'est jamais trop tard pour bien le faire. Il peut très bien maintenant prendre cette décision d'abolir la chasse à cour et de penser à abolir l'hippophagie.
La consommation de viande de cheval.
Voilà. Quand j'ai été le voir, je lui ai parlé de la viande de cheval. Il m'a dit « Brigitte, on mange encore du cheval en France ? » Je lui ai dit « Oui » . Il m'a dit « Non, c'est pas possible » . « Si » . Et bien il n'a rien fait.
Vous lui demandez avec le sourire aujourd'hui ? Ou vous lui demandez avec... Une petite blague.
Je lui demande, avec un sonotone, un ca-cadeau.
Et avec les piles, je le rappelle. Quand vous ne serez plus là, qui va porter ce combat, à votre avis ? Est-ce que votre fondation aura la force de vous survivre ?
Elle est forte, hein. Elle est forte, ma fondation. Elle est comme moi.
Voilà cette interview avec effectivement une fondation forte, avec un engagement fort, une forte personnalité, mais surtout un fort sens de l'humour. Est-ce que vous la connaissiez comme cela, Steven ?
Ah bah oui, qui en doutait ? Qui en doutait ? Elle a beaucoup d'humour, elle a beaucoup de piquant, elle a beaucoup d'autodérision sur sa propre personne, sur sa place, sur ce qu'elle est, sur le mythe, le monument qu'elle est encore aujourd'hui. Et je pense que c'est ce qui la rend encore plus attachante. et puis On a pu parler dans cet entretien notamment d'autres coups d'éclat. On l'aime aussi pour ça Brigitte Bardot qui est capable de se pointer au ministère de l'Intérieur, place Beauvau avec des pistolets d'abattage qu'elle va poser sur le bureau d'un ministre de l'Intérieur. C'est aussi ça Brigitte Bardot, quel courage quand même d'oser ça, de passer les contrôles de sécurité et de non pas se croire au-dessus des lois ou au-dessus de quoi que ce soit parce qu'elle est Brigitte Bardot. Mais je pense qu'à ce moment-là, elle ne pense qu'à ses convictions et c'est ça qui... guide finalement ce combat et cette énergie et ces idées. Et c'est quand même incroyable que dans la tête d'une femme de 90 ans qui n'est pas en connexion avec son temps, d'avoir des idées aussi modernes et aussi drôles de communication. Ça a fait le tour et tout le monde en a parlé. C'est aussi ça, communiquer aujourd'hui en 2025. C'est pas envoyer qu'un communiqué de presse à la presse. Quand on voit des camions de la Fondation Brigitte Bardot se pointer à côté du salon de la chasse. avec une phrase « on ne veut plus des trous de balle » , moi je trouve ça quand même osé, drôle et piquant. Et c'est aussi ça la com' aujourd'hui, je trouve.
L'émission a eu un fort retentissement. Est-ce que vous pensez que les choses vont bouger, que le Sonotone va fonctionner cette fois-ci ?
Ah, ben ça, c'est pas trop à moi de le dire. Je l'espère tant pour elle, pour son énergie, que voilà, j'ai beau être journaliste, je pense que je suis aussi, et je peux le dire, en adéquation avec les Français et avec le grand public. Et moi, ça me terrifie, les images de chasse à cour qu'on voit. Et puis, on peut aussi rajouter que cette prise de position et cette sortie de Brigitte Bardot s'inscrivent aussi dans une temporalité médiatique. Après, des images qui ont fait du bruit et qui ont choqué à nouveau les Français, qui sont celles qui ont eu lieu sur la propriété de Yann Arthus-Bertrand au mois de décembre et puis un ou deux mois après, dans la propriété de Luc Besson. Une fois encore, ce genre d'image, ce genre de coup de gueule de personnalité médiatique, ça fait bouger les mentalités, ça fait qu'on en parle dans les médias. Voilà, j'espère que ça va infuser un petit peu dans la tête des hommes et des femmes politiques et que peut-être si ce gouvernement ne le fait pas, eh bien ça deviendra peut-être une question pour la prochaine présidentielle en 2027.
Et vous qui êtes son intervieweur privilégié, entre guillemets, est-ce que vous auriez quelque chose à lui dire, à lui demander ?
À quand la prochaine, Brigitte ? Quel est le prochain combat ? Est-ce qu'on vous a rappelé ? Est-ce que le président Macron vous a rappelé ? Ça, j'aimerais savoir si ça a eu des répercussions. Et puis voilà, est-ce qu'elle a reçu des messages de tendresse ? Est-ce que ça a fait plaisir aux gens, aux Français, de la voir ? Moi, c'est ça qui me ferait plaisir aussi, c'est que moi, je reçois quelques messages. même plusieurs de beaucoup, beaucoup de monde sur les réseaux sociaux et autres. Mais est-ce que ça lui a fait du bien ? Est-ce que ça lui a fait plaisir de se faire violence d'une certaine manière ? Parce que je sais que ça lui a probablement coûté de se montrer.
Merci beaucoup. Merci Steven Bellery. Merci également à BFM de cette belle émission et de nous permettre d'en parler à nouveau aujourd'hui. Merci à tous de nous avoir suivis pour cet épisode du podcast de la Fondation Brigitte Bardot. Abonnez-vous, partagez-le, retrouvez-nous dès le mois prochain pour un nouvel épisode.